Les Canadiens accusés d'avoir créé ou distribué de la pornographie enfantine peuvent être extradés vers les États-Unis pour y être jugés, où les peines encourues pour ce crime sont considérées comme parmi les plus sévères au monde. Selon les Quick Facts publié par la United States Sentencing Commission (Commission des peines des États-Unis), 99,1 % des cas de pornographie enfantine sont des crimes de guerre :
À titre de comparaison, au Canada, la production ou la distribution de pornographie enfantine est passible d'une peine d'emprisonnement maximale de 14 ans, tandis que la peine maximale pour la possession ou l'accès à de la pornographie enfantine est de 10 ans.
La GRC déclare que "les crimes d'exploitation sexuelle des enfants en ligne n'ont pas de frontières et la mise à disposition en ligne de matériel d'exploitation sexuelle des enfants victimise à nouveau les enfants, encore et encore. Que les crimes contre les enfants soient récents ou anciens, la GRC et ses partenaires du monde entier s'engagent à détecter, identifier et protéger les enfants vulnérables contre les délinquants sexuels.
En vertu de l'article 7 (4.1) du code criminel, un Canadien ou un résident permanent du Canada peut être inculpé dans ce pays pour une infraction sexuelle commise à l'encontre d'un enfant dans un pays étranger.
La pornographie enfantine est illégale en vertu des lois fédérales et étatiques des États-Unis et est passible d'une peine d'emprisonnement à perpétuité et d'une amende pouvant aller jusqu'à 250 000 USD. Si certains types de pornographie bénéficient de la protection du premier amendement, ce n'est pas le cas de la pédopornographie.
Les directives fédérales en matière de condamnation de la pornographie enfantine sont plus sévères pour ceux qui produisent et distribuent le matériel, les peines étant moins lourdes pour ceux qui l'achètent ou le regardent. L'âge de l'enfant concerné est également un facteur. Les lois fédérales s'appliquent presque toujours lorsque l'Internet est utilisé pour commettre une infraction en matière de pédopornographie.
Il n'existe pas de définition unique de l'exploitation et des abus sexuels des enfants en ligne. Elle va de la sollicitation sexuelle d'un enfant - avec ou sans réponse de l'enfant - à la sollicitation sexuelle (mise en confiance avant l'abus), à l'interaction sexuelle en ligne (cybersexe) ou hors ligne (rencontre en personne), en passant par l'accès, la production ou le partage d'images liées à l'abus d'enfants. Le crime peut être commis par des adultes, des jeunes, des étrangers, des membres de la famille ou des connaissances.
Les infractions sexuelles commises en ligne à l'encontre d'enfants comprennent l'attouchement sexuel, l'invitation à des attouchements sexuels, l'exploitation sexuelle, l'incitation d'un parent ou d'un tuteur à une activité sexuelle, le leurre d'un enfant et la bestialité (en présence d'un enfant). Parmi les autres délits sexuels susceptibles d'impliquer des enfants figurent la diffusion non consensuelle d'images intimes, l'agression sexuelle, l'exploitation sexuelle d'une personne handicapée, la bestialité, le voyeurisme et l'inceste.
Il est communément admis que seule une fraction des infractions sexuelles est portée à l'attention de la police et, par la suite, des tribunaux.
Selon le rapport de Statistique Canada intitulé Exploitation et abus sexuels d'enfants en ligne au Canada :
Selon le rapport du ministère canadien de la justice intitulé La frontière Canada-États-Unis : Une réalité changeante, "la nature transfrontalière d'Internet exigera une coopération et une coordination internationales entre les juridictions et les agences impliquées dans les enquêtes sur la pornographie enfantine et le leurre d'enfants sur Internet".
Elle suggère que les dispositions du code criminel relatives à l'exploitation des enfants ne tiennent pas suffisamment compte de la nature transfrontalière d'Internet. Cela a eu des répercussions sur les enquêtes concernant la pornographie enfantine électronique stockée par des Canadiens dans d'autres pays et la pornographie enfantine stockée au Canada par des personnes résidant à l'étranger".
Le rapport appelle à une meilleure "coopération et coordination entre les juridictions et les agences impliquées dans les enquêtes sur la pornographie enfantine et le leurre d'enfants sur Internet ... les lois doivent non seulement être mises à jour pour inclure les nouvelles technologies, mais elles doivent également être rédigées de manière à s'adapter à la nature évolutive de la technologie".
Les peines liées à la pornographie enfantine sont importantes au Canada, même si elles ne sont pas aussi sévères qu'aux États-Unis. Quelles que soient les circonstances, j'examinerai attentivement les preuves de la Couronne et vous conseillerai sur la défense à opposer à l'accusation. La première consultation, en français ou en anglais, est gratuite, avec des honoraires forfaitaires pour chacune des phases suivantes de votre affaire. Contactez-moi pour que nous puissions commencer à construire votre dossier.